Dans une grande ville enveloppée de brume, où les réverbères projettent une lueur dorée sur les pavés humides, Lana se tenait la sur le quai de la gare, une valise en cuir usé à la main. Autour d'elle, le monde semblait s'être arrêté, comme si le temps lui-même avait décidé de faire une pause. Elle tenait fermement la poignée de sa valise, un héritage de sa grand-mère, qui avait parcouru le monde bien avant elle. Ses cheveux, soigneusement coiffés en un chignon élégant, étaient ornés de quelques mèches rebelles qui encadraient son visage déterminé.
Lana était une artiste, une rêveuse dont les toiles donnaient vie à des mondes fantastiques. Autour d'elle, sur le quai presque désert, étaient disposés trois de ses tableaux préférés, chacun racontant une histoire unique. Chacune d'elles représentait un personnage énigmatique, comme si elle avait capturé l'essence même de l'âme humaine, au-delà des apparences.
Le premier tableau, encadré dans un cadre doré, montrait un visage aux yeux couverts par un masque mécanique, des engrenages tournant lentement, comme pour rappeler le passage inexorable du temps. Son regard perçant semblant suivre les passagers pressés.
Le deuxième tableau montrait une personne avec des lunettes à vision nocturne, un sourire mystérieux aux lèvres. Le troisième, le plus imposant, était un autoportrait de Lana elle-même, mais dans un monde parallèle où elle régnait en tant que reine des engins à vapeur.
La gare était calme, le train n'était pas encore en vue. Lana regarda sa montre à gousset, un héritage de son grand-père, et soupira. Elle avait quitté sa ville natale pour la première fois, en quête d'inspiration et de nouvelles aventures. Les tableaux étaient sa compagnie, ses amis silencieux qui lui rappelaient d'où elle venait et ce qu'elle était capable de créer.
Un vent léger souffla, faisant frémir les toiles. Lana sourit, imaginant que ses créations lui chuchotaient des encouragements. Elle ferma les yeux un instant, se remémorant les longues nuits passées à peindre, les pinceaux dans une main, une tasse de thé fumant dans l'autre. Ces tableaux étaient plus que de simples œuvres d'art ; ils étaient des morceaux de son âme, des fragments de son imagination débordante.
Soudain, un sifflement lointain brisa le silence. Le train approchait, sa silhouette imposante se découpant dans la brume. Lana sentit son cœur battre plus vite. Elle ramassa ses pinceaux et ses tubes de peinture éparpillés, les rangeant soigneusement dans sa valise. Elle jeta un dernier regard à ses tableaux, comme pour leur dire au revoir.
Alors que le train s'arrêtait dans un grincement de freins, Lana prit une profonde inspiration. Elle était prête. Prête à embarquer pour une nouvelle aventure, prête à découvrir de nouveaux horizons, prête à peindre de nouvelles histoires. Avec un dernier sourire à ses toiles, elle monta dans le train, emportant avec elle ses rêves et son imagination sans limites.
FIN
Vous pouvez trouver Lana sur Instagram @lana.dri